Vanuatu – Epi


Epi

Une grande baie, une plage de sable noir, un village qui s’étend le long de la mer dans la forêt, les huttes cachées par les arbres. A la surface. Au fond des eaux, vaquent des tortues et un lamentin plus justement un « Dugong ». Nous passons des uns aux autres, de la surface au fond des eaux, des villageois, aux tortues, des tortues au lamentin, du lamentin aux villageois ; parfois même une autre strate s’ajoute à ce lieu, lorsqu’un avion passe au dessus de nous, atterrit sur la piste en bout de plage, lorsqu’une étoile est aperçue dans la nuit, lorsque la lune blanchit les surfaces, Trois strates le ciel , la terre, la mer , toutes trois peuplées, occupées, comblées.

Mer transparente, sable noir, les tortues évoluent, dansent, volent, battent des nageoires comme des ailes, c’est magnifique, elles se laissent approcher, puis s’envolent nous guident vers une autre tortue et ainsi de suite, d’une tortue à l’autre c’est une valse à mille temps, on change de partenaire, parfois cinq tortues dans notre champ de vision, on virevolte avec l’une puis avec l’autre, c’est infini.

M. Dugong habite la baie de Lamen, il pèse bien 200 à 300 kg, un gros dauphin avec le nez écrasé qui broute les algues au fond de l’eau et regarde étonné une Elanore virevolter à côté de lui, une Alice remuer ses petites jambes à toute vitesse, une Lucile regarder dans son masque attentive, puis faire une pirouette. Il s’en fout, il broute.